Atelier de pratiques artistiques. réalisation d'un court-métrage du synopsis à la projection en passant par le scénario, le story-board, le tournage (techniciens, comédiens...) et le montage

dimanche 19 novembre 2017

Nicéphore Niepce

Anecdotes de la vie de Nicéphore






7 mars 1765 : l’enfance de Nicéphore Niepce
Joseph Niépce naît en 1765 au sein d’une famille de propriétaires terriens à Chalonsur-
Saône en Bourgogne. Son père est receveur des consignations pour le baillage
de Chalon, il a les titres d’avocat à la cour et de conseiller du roi, nous sommes sous
le règne de Louis XV. Joseph Niepce a une soeur, Antoinette et deux frères, Bernard
et Claude, l’aîné, qui jouera un rôle important tout au long de sa vie. Les trois frères
sont incroyablement studieux, raisonnables et nourrissent des rêves fous.
Claude (12 ans) veut devenir inventeur de machines et passe son temps à dessiner
puis à construire des petites machines, des ponts, des moulins, des bateaux, il rêve
d’inventer une mécanique qui propulse les navires.
Joseph (10 ans ) rêve des fixer des images comme dans le livre « Giphangie » écrit
par Charles-François Tiphaigne de La Roche. Ce livre de science-fiction le subjugue,
il l’appelle le livre des merveilles. Son père lui offre alors une chambre noire pour
fixer en dessinant les images qu’il observe. Mais Joseph se soumet au droit
d’Ainesse et n’ose pas s’opposer à son frère, il obéit Claude les yeux fermés.
La chambre noire :
Le phénomène de la chambre obscure est connu depuis l’antiquité. Si dans une
pièce totalement obscurcie, on perce un petit trou dans l’un des murs, on observe sur
le mur opposé, la pro- jection inversée de la vue extérieure. Au fil des siècles, on a
agrandi le petit trou pour le garnir d’une lentille optique et obtenir une projection
beaucoup plus lumineuse des images. De l’intérieur où il était placé, l’observateur est
passé à l’extérieur en réduisant la taille de la chambre qui s’est alors transformée en
une boîte transportable, prenant la fonction d’instrument à dessin. Avec l’image
projetée sur un papier huilé (ancêtre du papier calque), la camera obscura est
devenue alors l’instrument de peintres comme Vermeer ou Canaletto qui l’utilisèrent
pour repérer les grandes lignes et les perspectives de leurs tableaux.
Charles-François Tiphaigne de La Roche (1722 - 1774) est médecin et écrivain. En
1760, il publie le roman Giphantie, récit à la première personne d'un voyage
imaginaire qui n'est pas sans rappeler les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift
(1726). Relevant de l'utopie, l'oeuvre de Tiphaigne de la Roche serait sans doute
aujourd'hui assimilée à de la "science-fiction". Au chapitre 18 de Giphantie, le
narrateur assiste à la démonstration d'un procédé permettant de fixer durablement
l'image produite sur un "tableau" par la seule action de la lumière. Cette description
est souvent considérée comme l'anticipation imaginaire de la "méthode
photographique" inventée 170 ans plus tard.
Leur précepteur l’abbé Montangérand est professeur de philosophie et fait partie de
la maison des pères de l’oratoire. Cette maison est considérée comme une pépinière
de savants. L’Abbé s’intéresse à l’extraordinaire mouvement scientifique qui anime
son époque (les expériences sur l’électricité de l’Abbé Nollet, les expériences de
Franklin) et n’hésite pas à les raconter aux trois garçons.

1785 à 1788: les années au collège de
l’oratoire à Angers, Joseph de vient Nicéphore
À la mort de leur père, le 14 janvier 1785, la voie des fils Niepce est toute tracée.
L’aîné, héritier des biens familiaux et de la charge de son père, suivra la carrière
militaire alors que les deux plus jeunes seront destinés à la prêtrise.
C’est probablement la fréquentation du père Oratorien qui incita joseph et Bernard à
entrer dans la congrégation de l’Oratoire en 1785, pour être affectés au collège
d’Angers. Une des particularités de l’enseignement des Oratoriens était d’être
effectué en français (et non en latin comme chez les Jésuites) et d’accorder une part
importante aux sciences comme les mathématiques, la physique, l’astronomie et la
récente chimie. Les collèges des Oratoriens étaient de véritables centres de vie
scientifique et plus particulièrement celui d’Angers où étaient formés les professeurs
de mathématiques envoyés ensuite dans les autres établissements de la
congrégation. Les mathématiques comprenaient des domaines aussi variés que
l’optique, la statique, la mécanique, l’hydrographie, la cosmologie, la perspective, la
gnomonique (étude des ombres), la dioptrique, la catoptrique (étude des rayons
réfléchis par les miroirs) et l’astronomie.
En octobre 1786, Joseph et son frère Bernard entre chez les frères Oratoriens à
Angers après avoir fait leur noviciat à paris. Mais plus le temps passe, plus joseph
doute de son engagement, doute partagé par Bernard. A Angers, Joseph devient
régent : il enseigne en sixième. Pour animer ses cours, il développait toute une mise
en scène dans la classe par l’image. Les élèves étaient ravis : on tirait les rideaux, on
faisait le noir, on installait l’éclairage et la lanterne et, sur un draps blanc tendu sur le
tableau se profilaient des ombres représentant des personnages célèbres. L’image
fixait l’attention des élèves autant que les mots mais, aux yeux du censeur, cette
représentation caricaturale nuisait au sérieux de l’enseignement. Avec la lanterne
magique L’histoire et la géographie se représente et s’anime. Le censeur avait fait de
mauvais rapports et dés la première année, avait mal noté Joseph. En guise de
réprobation, joseph n’avait pu poursuivre son enseignement en cinquième et était
resté régent de sixième.
Joseph Niépce doit théoriquement devenir régent de cinquième mais, en guise de
réprobation, il reste régent de sixième à sa grande déception et pire le conseil de
l’oratoire prévoit de le muter à Troyes. C’est à ce moment là qu’il prit le nom de
Nicéphore. « porteur de victoire » par défi. Ce n’est pas un hasard : 1000 ans
auparavant à l’automne 787, saint Nicéphore , alors archevêque de Constantinople
prononça l’anathème (réprobation générale) pendant le concile oecuménique de
Nicée contre les iconoclastes (fidèles qui détruisent les images saintes au 8ième
siècle) et prononça le culte des images. C’est donc avec humour que Joseph
dénonce l’anathème qu’il subit alors de la part du conseil de l’oratoire pour son
utilisation des lanternes pour faire ses cours en image. Il signe ses lettres du surnom
de Nicéphore à partir du 30 décembre 1787.

1792 à 1798 : Ses années dans l’armée
révolutionnaire et son mariage avec Agnès
Le collège d’Angers lui étant devenu insupportable, Nicéphore quitte la congrégation
de l’oratoire en janvier 1788 et s’engage dans la garde nationale à Chalon sur Saône
puis à partir de 1792 dans le 42e régiment d’infanterie de l’armée révolutionnaire
basée à Ajaccio.
Danton a exhorté les soldats de la jeune république de reprendre le comté de Nice et
de Savoie au roi de Sardaigne. Nice est un formidable enjeu. Pendant que le roi se
fait décapité à Paris, les français ont une expédition désastreuse en Sardaigne.
Nicéphore a montré son courage et gagné des galons pendant la panique générale
et a été promu lieutenant lors de cette défaite. Il se retrouve cantonné à Nice où il
tombe malade. L’épidémie ravage la ville surpeuplée de Nice. Il est soigné et sauvé
alors par Agnès Roméro, (veuve) qui refuse de l’envoyer à l’hôpital où on a bien
moins de chance de s’en sortir vivant. D’origine Sarde les Roméro avait émigré à
Nice pour y fonder une nouvelle imprimerie. Ils tombent amoureux et désormais
affecté à l’état major à Nice, Nicéphore peut enfin profiter d’une information
permanente sur l’optique, la communication grâce à la bibliothèque dans les bureaux
de l’état major. Il apprend la création du télégraphe aérien de Chappe, Niepce est
aussi en rapport constant avec le service de cartographie qui utilise une chambre
optique portative.
Cette chambre optique c’est la machine à dessiner que son père lui avait offerte
autrefois en guise de récompense.
Nicéphore Niepce se marie civilement avec Agnès Roméro le 4 aout 1794 et c’est 4
jours après la chute de Robespierre.
On note pendant leur mariage la présence d’ Honoré Fighiera, un soi-disant commis.
Le jour même, dans le plus grand secret et en pleine nuit, Agnès et Nicéphore sont
mariés religieusement. Le prêtre qui bénit leur union n'est autre que cet Honoré
Fighiera.
Le général Gaultier-Kerwegen voyait en Niepce un précieux collaborateur. "Le plus
beau lustre de mon Etat-Major", aurait-il précisé. Ce propos, tenu de la bouche du fils
de Niepce, n'est pas invraisemblable. De nombreux documents conservés aux
Archives de la Guerre font état de cette calamité qu'était l'analphabétisme. Le
général Gaultier-Kerwegen aurait alors voulu rendre hommage à l'érudition de
Niepce, à son éducation et à la notoire noblesse de ses sentiments. En tout cas, il
n'a pas plus laissé le souvenir d'un homme de guerre qu'il ne s'est immortalisé par
ses performances physiques et sa santé.
Son séjour à l'Etat-Major de l'armée d'Italie dure près de neuf mois, du 2 mars au 21
novembre 1794. Quelque temps, il y travaille avec le général de Brigade Buonaparte.
Un état daté du 5 novembre mentionne leurs noms qui figurent côte à côte parmi
ceux des quarante officiers généraux attachés exclusivement au service du général
Dumerbion, commandant en chef de l'armée d'Italie.
Cette période de la vie de Niepce, déjà préoccupé par l'idée de la photographie, n'est
pas sans incidence sur ses travaux futurs. La caméra obscura, employée comme
chambre à dessiner, est couramment utilisée par les ingénieurs-géographes de
l'armée. A l'instar de nombreux peintres, ils décalquent l'image magique qui se forme
sur le dépoli. Niepce est fasciné.
Fin novembre, définitivement reconnu inapte au service militaire, déclaré "invalidé" à
cause de l'extrême faiblesse de sa vue, il est muté à la Commission Administrative
du District de Nice.
Le 4 avril 1795, en pleine nuit, à trois heures du matin, Agnès accouche d'un garçon.
C'est Niepce qui choisit son prénom : Isidore (don d’iris, déesse du mariage). Avant
l'instauration du calendrier révolutionnaire, le 4 avril, l'Eglise fêtait saint Isidore.
Niepce ne croit pas au hasard. L'enfant est baptisé le jour même. Le lendemain,
Niepce se rend à l'hôtel de ville déclarer la naissance.
C'est à cette époque, en 1795 que Claude Niepce, son frère aîné, vint le retrouver et
fait la connaissance d'Agnès. Agnès découvre l’amour fraternel sans mesure qui unit
les deux frères. Claude ranime chez son frère tous les projets de leur enfance et
adolescence, ils vont établir leur atelier dans un hangar au fond du jardin de la
maison de Saint-Roch. Nicéphore est persuadé du génie de son frère, qui il le sait
paraît bizarre voire singulier, obsédé pour les autres. Claude a rapporté de ses
années à l’Arsenal un moteur de son invention. Avec Nicéphore, ils décident
d’appeler ce moteur le «Pyréolophore » ( littéralement : l’air dilaté par le feu) et vont
s’acharner à jour après jour à le perfectionner à maitriser l’explosion non sans faire
peur à toute la famille par leurs essais.
Mais l’atmosphère dans le pays Niçois se dégrade, le peuple niçois ne reconnaît pas
la souveraineté de l’armée républicaine et des hordes de résistants appelés barbets
se créent. Bonaparte va de victoire en victoire et réclame des soldats. Par peur d’être
à nouveau réquisitionnés, par peur des représailles de part leur naissance,
Nicéphore et sa famille, accompagné de son frère partent pour Cagliari, en
Sardaigne chez le cousin d’Agnès. Agnès espère ainsi pouvoir récupérer quelques
biens. Ils abandonnent pour un temps leurs travaux sur le «pyréolophore »
Le cousin d’Agnès appartient à une famille d’imprimeur et s’est perfectionné dans la
lithographie, il dispose de plusieurs boites noires identiques à celles que Nicéphore
transporte toujours avec lui, mais Nicéphore ne se satisfait pas de cette chambre à
dessiner, il veut conserver l’image sans aucun dessin manuel, d’autant plus que sa
main est rétive au maniement du burin. Il savait déjà rendre l’image plus lumineuse
en changeant les lentilles.
Nicéphore Niepce jeune Camera obscura pour dessiner
Claude aide Nicéphore à décrypter les mystères de la « lune cornée », qui est le nom
du chlorure d’Argent. Il y a beaucoup d’argent en sardaigne et Nicéphore
recommence sans cesse l’expérience observée la première fois avec Claude : il a
pris un bloc de minerai noirâtre qu’il divise en deux. L’intérieur paraît blanc étincelant,
il laisse une face exposée au soleil puis il retourne l’autre sans possibilité de lumière.
Il pose avec soin une paire de ciseau sur la surface au soleil et attend : suivant
l’intensité du soleil, l’expérience est plus ou moins rapide : le métal noircit sauf là où il
a placé les ciseaux. Pour Niepce cette empreinte n’est pas un phénomène sans
importance.
Le 1er novembre 1797, Agnès donne naissance à Louis, immédiatement affublé du
surnom d'Agénor.
Le voyage en Sardaigne s’avère décevant sur le plan financier et la famille Niepce
décide de rentrer à Nice en octobre 1798

1798 à 1807 : Retour en bourgogne au Domaine
du Gras et mise au point du Pyréolophore
Rentrés à Nice au mois d'octobre 1798, tous s'installent à nouveau à Saint-Roch.
Remettant à plus tard leurs recherches photographiques, les deux frères se jettent à
corps perdu dans le perfectionnement du «pyréolophore », ils espèrent ainsi pouvoir
gangné beaucoup d’argent grâce à son utilisation. Il s'agit d'utiliser par une tuyère le
souffle de la puissante explosion obtenue en portant à très forte température l'air
contenu dans un vase parfaitement hermétique.
Les expériences de détail sur l'oxygénation et "l'injection" du combustible employé
donnent déjà des résultats "assez satisfaisants", lorsque, presque coup sur coup,
surviennent deux drames qui précipitent la famille dans le désarroi. Le 9 juin 1800,
vraisemblablement victime de l'épidémie qui ravage Nice, le petit Agénor meurt.
Nicéphore ressent cette mort comme "la plus sensible, la plus douloureuse de toutes
les pertes". Moins d'un an après, parvient à Nice une autre mauvaise nouvelle : celle
de la mort d'Antoinette, la soeur aînée de Claude et de Nicéphore. De graves
problèmes relatifs à sa succession s'ajoutent à leur tristesse et décident
précipitamment de leur retour définitif en Bourgogne pour aider leur frère Bernard à
la succession de leur soeur.
Nicéphore et sa famille accompagnés de Claude s’installe dans la propriété familiale
au domaine du Gras à saint-loup de varennes. Bernard va mener à bien les
problèmes juridiques liés à la disparition de leur soeur Antoinette. Bernard donne des
conseils à Agnès et espère qu’elle pourra gérer les affaires de son mari et de son
beau-frère car il réalise que bien qu’ils soient savants, ils n’ont aucune notion de
l’argent.
Amédée le troisième fils de Nicéphore et Agnès nait le 20 novembre 1801.
La principale amélioration et la plus ingénieuse fut sans aucun doute le changement
de carburant. S’écartant des poudres explosives, ils eurent l’idée originale et
visionnaire d’employer un liquide appelé « huile de pétrole blanche », c’est-à-dire un
hydrocarbure très proche de l’essence qui alimente nos moteurs actuels. Plus
étonnant encore : ils découvrirent que pour que l’explosion ait lieu avec le meilleur
rendement, il fallait que ce liquide soit enflammé lorsqu’il est sous forme de fines
gouttelettes, c’est-à-dire vaporisé. Les frères Niépce sont en effet reconnus comme
les inventeurs du moteur à explosion par injection d’essence. Précurseurs trop en
avance sur leur temps, ils ne parviendront pas à susciter l’intérêt que mérite
leur découverte et le pyréolophore à essence ne sera jamais utilisé pour
mouvoir une machine, une pompe, un véhicule... Il demeurera tout de même la
grande invention de leur vie. A la fin de l’été 1806, le moteur est enfin prêt ! Les
frères Niepce se sentent prêts à présenter leur découverte.
A la fin de l’été 1806, ils font une démonstration de l’éfficacité du pyréolophore qu’ils
montent sur un bateau devant les chalonnais et les officiels, c’est une réussite. Le
brevet de cette invention est déposé le 15 janvier 1807.
Cette joie est entachée par le décés du petit Amédée survenu le 7 mars 1807.
Le 20 juillet 1807, le brevet est enfin obtenu pour une durée de 10 ans.

1816 à 1827 : La découverte de l’héliographie
L’année 1816 est une année charnière dans la vie et les recherches de Nicéphore
Niepce. Claude décide de quitter chalon sur Saône et de s’installer à Paris afin
d’obtenir une prolongation du brevet du pyréolophore initialement pris pour 10 ans.
Après quelques mois, il partira pour l’Angleterre et se fixera à Hammersmith près de
Londres où il demeurera jusqu’à sa mort en 1828. Séparé de son frère, Nicéphore
est libre de se consacrer à de nouvelles recherches pour tenter de capter les images
de la chambre obscure : la camera obscura.
Pour ses premières tentatives, il étale du chlorure d’argent sur du papier. Initialement
blanc, ce sel d’argent noircit très rapidement quand on l’expose à la lumière. Niépce
montre que de tels papiers, exposés au fond de ses boîtes, réagissent bien à la
lumière projetée par la lentille. Malheureusement, l’observation de l’image en pleine
lumière provoque le noircissement progressif des parties qui n’avaient pas été
transformées dans la chambre obscure, et l’image est perdue. Il va passer toutes les
années suivantes à chercher comment fixer ces images qu’il appelle « rétines»
Notons qu’il est tout de même le premier au monde à obtenir une image dans la
chambre obscure.
En juillet 1827, il obtient le « Point de vue depuis la fenêtre» sur étain non gravé,
c’est la seule héliographie de Niepce réalisée en chambre obscure qui soit parvenue
jusqu’à nous, elle est considérée comme la plus ancienne photographie au monde.

22 janvier 1825 à janvier 1828 : Le naufrage de
Claude et du pyréolophore
Isidore Niepce épouse Eugénie de Champmartin. L’absence de Claude à ce mariage
a été mal ressentie et le père d’Eugénie soucieux des intérêts de sa fille, cherche à
mettre en garde Nicéphore : Claude est parti à la conquête de Londres, il faut sans
cesse lui envoyer beaucoup d’argent, Nicéphore s’endette et rien de positif ne vient
de Londres. Mr De Champmartin fait une enquête, des incohérences apparaissent
dans la correspondance avec Nicéphore, le doute s’installe dans l’esprit de
Nicéphore. Toute la famille le presse : il faut aller retrouver Claude.
Lorsqu’Agnès et Nicéphore arrive à Londres c’est la désolation : il trouve Claude,
malade depuis six ans de dépression et de folie dans une misère physique
épouvantable. Nicéphore réalise qu’ils n’arriveront jamais à vivre du Pyréolophore et
qu’ils sont bel et bien ruinés. Il décide alors de faire reconnaître son invention pour
échapper à la ruine. Il va entrer en contact avec la Royal Society grâce au Docteur
Francis Bauer. Captivé par la découverte de Nicéphore : pour la première fois de
l’histoire un homme a réussi à fixer une image de la nature par un procédé
automatique déclenché par la lumière, Bauer ne cesse de se dévouer et
d’encourager Nicéphore. Pour obtenir une patente, Nicéphore doit dévoiler son
secret, il refuse mais rédige quand même une notice détaillée sur l’héliographie le 8
décembre 1827. Mais Francis Bauer est malade le jour de la présentation et cette
présentation n’aura jamais lieu. Nicéphore est obligé de rentrer à Chalon, son frère le
repousse et ils n’ont plus les moyens de rester à Londres. Pour témoigner son
amitié à Francis Bauer, Nicéphore lui fait don de ses notes, ses épreuves et ses
documents sur l’héliographie. Offrandes capitales ce sont celles qui permettront de
lui accordé la découverte de la photographie dont Daguerre à chercher à lui souffler.
Claude meurt en février 1828 à leur retour en bourgogne.

De janvier 1828 au 5 juillet 1833 : la
collaboration avec Daguerre
En partance pour Londres, les époux Niepce ont fait écale à paris en attendant leur
passeport et Nicéphore en profite pour passer commande à la boutique de
l’ingénieur opticien Chevalier. Mr Chevalier a beaucoup entendu parler de ce Mr
Niepce et de ses découvertes dont son neveu David Niepce qui lui a déjà montré une
héliographie. C’est par Mr Chevalier que Daguerre va avoir connaissance des
découvertes de Nicéphore. Dans la première correspondance de Daguerre,
Nicéphore a vite compris que cet homme cherchait surtout à lui tirer les vers du nez
pour en savoir plus sur sa découverte et en profiter financièrement.
Malheureusement la succession de Claude nécessite de vendre des biens. Pour
éviter la ruine, Nicéphore n’a pas d’autre choix que de s’associer à des gens comme
Daguerre à paris : ils ont les contacts pour faire connaître son invention.
Le 13 mai 1830, le contrat de l’association entre Daguerre et Niepce est enregistré. Il
stipule que : Mr Niepce est l’auteur d’une découverte qui consiste dans la
reproduction spontanée des images formées dans la chambre noire. Mr Daguerre en
ayant apprécié tout l’intérêt offre à Mr Niepce de s’adjoindre à lui pour participer au
perfectionnement et de s’associer pour retirer tous les avantages possible de cette
industrie »
Malheureusement à la mort de Nicéphore,
Daguerre s’octroie la découverte de Niepce. Il
élimine le terme héliographie, la presse s’en
empare et l’inventeur de cette merveille devient la
coqueluche des journaux. Le Docteur Francis Bauer
de la royal académie crie à l’usurpation et montre
les preuves que Nicéphore lui a laissé en 1827.
Bauer écrit au consul de France pour retrouver les
descendants de Niepce. La polémique ne va cesser
que lorsque Isidore va publier à ses frais un
mémoire qu’il intitule : « Historique de la découverte,
improprement nommée Daguerréotype, précédé
d’une notice sur son véritable inventeur, feu M.
Joseph Nicéphore Niepce » Mr Daguerre ne le pas
contredira pas.

Sources :
http://home.nordnet.fr/caparisot/html/niceedeux.html
http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/iconographie/querelleicone.htm
http://srbigham.com/articles/vie-nicephore.html
http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/iconoclasme/59663
http://www.e-corpus.org/notices/108125/gallery/1579814/fulltext
http://www.e-corpus.org/notices/108125/gallery/1579802
http://etudesphotographiques.revues.org/92

http://www.niepce.com/pages/page-bio.html

Nathalie Pillon

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